L'instabilité de cheville correspond au fait que le ligament ne joue pas son rôle de stabilisateur. Ainsi le patient a la sensation que sa « cheville lâche ou va lâcher ». Ces sensations de dérobement peuvent s'accompagner d'entorses à répétition causées par des mouvements anodins tels que la descente d'escalier. La marche en terrain irrégulier peut dans cette situation être douloureuse.


Pathologie de l’instabilité de la cheville

L’instabilité de cheville est souvent causée par une première entorse qui a pu être oubliée par le patient lui-même. Le ligament n’a pas cicatrisé à cause d’un traitement mal conduit ou de l’absence de tout traitement. Rarement des personnes hyperlaxes (c’est à dire avec des ligaments particulièrement élastiques) peuvent présenter une instabilité de cheville sans avoir jamais souffert d’entorses.

Le diagnostic est évoqué devant l’existence d’une série d’entorses de cheville du même côté. Il est confirmé en mettant en évidence des mouvements anormaux de l’articulation quand la cheville est examinée et manipulée. En cas de doute, des radiographies faites en recréant ces mouvements anormaux permettent de trancher.

Comment traiter une instabilité de cheville

Une fois le diagnostic confirmé, un traitement est mis en place. Celui-ci repose essentiellement sur une rééducation au long cours de la cheville. Il s’agit d’améliorer la stabilité de l’articulation en renforçant les autres éléments de la cheville. Ce programme s’étale sur plusieurs semaines puis la reprise sportive se fait de manière progressive en réintroduisant les sports en pivot en dernier.

Ce traitement va permettre de satisfaire la plupart des patients. Toutefois la notion de succès de la rééducation est hautement subjective et va dépendre de l’importance de l’instabilité et des attentes de chaque personne ; ainsi un handballeur serait susceptible d’être déçu par des résultats qui satisferont un randonneur occasionnel.

Opérer une instabilité de cheville

Aussi en cas de résultats insuffisants, il faut prévoir une intervention soit pour réparer le ligament (suture du ligament) soit pour le remplacer (ligamentoplastie). La première solution est la plus simple mais nécessite un ligament présentant une structure en bon état afin que les fils de sutures aient une attache solide. La deuxième solution a l’avantage de ne pas dépendre de la qualité du tissu mais nécessite la prise d’une partie d’un tendon et a tendance à enraidir la cheville.

Le choix de la technique se fait en concertation entre le patient et le chirurgien et selon les constatations des examens.